« Pour se servir de sa raisons, on a besoin de sécurité et de quiétude »
Patrick Suskind (Le Parfum)
En toute bonne pédagogie, commençons par définir les termes utilisés avant de nous lancer dans le cœur du sujet !
Quand nous parlons de culture, nous entendons que tout groupe humain ayant une existence propre en développe une. C’est une manière de faire et une manière de penser commune
La culture organisationnelle, donc d’un collectif particulier est à ne pas décoléré de la culture sécurité car celle-ci en découle naturellement : la sécurité est une notion déterminée par son environnement (même s’il existe des règles majeures en termes de sécurité qui englobe différents environnements de travail).
La culture sécurité doit être une prise de conscience personnelle et collective. Il faut, à la fois assimiler les règles et les gestes sécuritaires mais aussi savoir les transmettre pour prévenir de tout danger.
Dans le monde de l’entreprise (puisque c’est l’environnement qui nous intéresse), tout collectif est confronté à différents types de risques : bénins,graves ou mortels et majeurs. Ceux-ci sont donc susceptibles d’entrainer un grand nombre de victimes et d’affecter les installations industrielles.
Il existe une hiérarchisation des risques, cependant, il est important d’être, de façon équivalente, sensibilisé à tous les risques.
Il est à noter que les accidents graves surviennent généralement à cause de défaillances systémiques (organisationnelles) et donc, par la bande, à un manque de transmission.
Il est donc nécessaire de construire une communication solide autour de la culture sécurité de son entreprise. Tous concernés, tous informés, tous protégés.
Nous vous l’avons assez répété : la communication visuelle est un apport pédagogique considérable donc une meilleure assimilation du factuel.
Elle est donc primordiale dans la transmission des règles de sécurité.
Le spectateur peut plus aisément se projeter au protagoniste accidenté si une mise en scène de l’accident est proposée. « Si cela arrive à un collaborateur, cela peut m’arriver aussi ».
L’information transmise sous forme dactylographiée est plus facilement déréalisée. Avec une approche trop scientifique et vocabulaire dédié souvent peu accessible, la cible aura tendance à moins se sentir concerné. Le support visuel et donc la vidéo se situe dans le spectre entre hypothétique et concret.
Qu’on le veuille ou non, l’être humain réagit aux superlatifs. Si l’information « choque » alors elle laisse une trace. Le visuel a ça qu’il a le pouvoir de laisser une emprunte plus facilement et plus longtemps. Ici encore, c’est une question d’identification du Moi et de l’environnement de travail.
Cependant, de nos jours, avec l’important flux d’images à travers lequel le spectateur est balloté, il est normal qu’il soit de plus en plus exposé aux contenus visuels choquants tant et si bien que son seuil de sensibilité ne cesse de monter.
Concrètement, aujourd’hui, pour atteindre le spectateur, sans tomber dans la surenchère d’images chocs et de visuels traumatisants (qui risquerait de provoquer une réaction de rejet et de renfermement pour le spectateur), il faut trouver un bon équilibre dans la démonstration : images qui retiennent l’attention et permettent l’identification sans tomber dans le too much. Assez pour intéresser et pas trop pour désintéresser.
Il est important de connaître les causes d’un danger pour pouvoir les prévenir mais aussi les conséquences afin de comprendre la gravité des risques. Cependant, privilégier les émotions pré-accidents et post-accidents, la monté en tension plutôt que le gore (morts, blessures graves) ou le trauma des conséquences dans une vidéo est une approche plus pertinente
En effet, il est important d’ajouter une ouverture positive à la vidéo afin que soient mis en exergue les résultats probants d’un protocole sécuritaire respecté.